Afin de déterminer si notre système de peinture est efficace, il est nécessaire d’évaluer son état et catégoriser les défauts qu’il peut contenir. Pour cela, il est utile de se référer à la Norme NF EN ISO 4628 sur l’évaluation de la dégradation des revêtements.

Les défauts de peinture : causes d’apparition

Les peintures anticorrosion sont conçues pour protéger les surfaces métalliques contre la corrosion. Cependant, certaines conditions peuvent entraîner la détérioration de la peinture et compromettre son efficacité, comme notamment :

Défauts de peinture

  • Une adhérence insuffisante de la peinture à la surface sous-jacente ;
  • Une mauvaise application initiale du revêtement (préparation de surface, conditions climatiques ;
  • Une exposition prolongée aux rayons ultraviolets (UV) qui peut altérer les propriétés de la peinture et réduire sa résistance à la corrosion ;
  • Une contamination extérieure due à la présence de produits chimiques tels que les acides, les alcalins, les solvants ou les produits pétroliers peut altérer la composition chimique de la peinture et entraîner sa détérioration ;
  • Des rayures et dommages mécaniques qui peuvent endommager la surface de la peinture et laisser le métal exposé à l’humidité et à l’oxygène, accélérant ainsi le processus de corrosion.
  • Une humidité excessive ou une exposition à des conditions météorologiques extrêmes, telles que la pluie, la neige, ou la condensation ;
  • Enfin, la présence de sels dans l’environnement peut entraîner la corrosion et réduire l’efficacité de la peinture anticorrosion.

Le Cloquage : ISO 4628-2

Premièrement, la norme NF EN ISO 4628-2 décrit une méthode pour l’évaluation visuelle et tactile de l’état de surface d’un revêtement de peinture pour les défauts de cloquage.

Le cloquage est un défaut de surface qui se caractérise par l’apparition de bulles d’air ou d’humidité qui se forment sous le revêtement de peinture, créant ainsi une déformation de la surface.

Défaut de cloquage

L’Enrouillement : ISO 4628-3

La norme NF EN ISO 4628-3 décrit une méthode pour l’évaluation visuelle et tactile de l’état de surface d’un revêtement de peinture pour les défauts d’enrouillement.

L’enrouillement est un défaut de surface qui se caractérise par l’apparition de piqûres de rouille, des traces d’oxydation localisées de l’acier dû le plus souvent à des manques d’épaisseurs de revêtement, des chocs et pouvant aller jusqu’au subjectile. 

Défaut d’enrouillement

Le Craquelage : ISO 4628-4

Défaut de craquelage

La norme NF EN ISO 4628-4 décrit une méthode pour l’évaluation visuelle et tactile de l’état de surface d’un revêtement de peinture pour les défauts de craquelage.

Le craquelage est un défaut de surface qui se caractérise par l’apparition de fissures à la surface du revêtement.

L’Ecaillage : ISO 4628-5

Défaut d’écaillage

La norme NF EN ISO 4628-5 décrit une méthode pour l’évaluation visuelle et tactile de l’état de surface d’un revêtement de peinture pour les défauts d’écaillage.

L’écaillage est un défaut de surface qui se caractérise par le détachement du revêtement de la surface sous-jacente, créant ainsi des zones exposées qui peuvent être sujettes à la corrosion.

Le Farinage : ISO 4628-6

Enfin, la norme NF EN ISO 4628-6 décrit une méthode pour l’évaluation visuelle et tactile de l’état de surface d’un revêtement de peinture, y compris pour le farinage.

Le farinage est un défaut d’aspect du film qui se caractérise par la formation en surface d’une fine couche non adhérente qui modifie l’aspect (brillant, couleur) de la couche de finition du système de peinture créant ainsi des zones susceptibles de se détacher facilement.

Comment sont évalués les défauts de peinture ?

Pour chaque défaut de peinture cité précédemment, la norme NF EN ISO 4628 fournit des critères d’acceptation ou de rejet pour l’évaluation de l’état de dégradation en fonction de la taille, du nombre et de la distribution des zones touchées.

En effet, les critères sont basés sur des échelles de cotation normalisées qui permettent une évaluation quantitative de l’état de surface du revêtement.  Cette échelle de cotation va de 0 à 5 et permet d’évaluer la criticité du désordre : 

  • Un score de 0 signifie qu’aucun désordre n’est présent ;
  • Un score de 5 indique que le désordre est critique et que le revêtement n’est peut être plus en mesure d’assurer ses fonctions initiales ;
  • Les scores intermédiaires correspondent à des niveaux graduels.

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