1.6 Millions de kilomètres. Cela représente le réseau de lignes électriques en France. Il est notamment supporté, que ce soit pour le transport ou la distribution, par des pylônes électriques. Ces derniers se doivent d’être performants dans le temps afin de pérenniser ce déploiement du réseau électrique sur le territoire français. Pour cela, il convient de réaliser une maintenance, et notamment de procéder à la réfection de leur protection anticorrosion.
Les pylônes électriques, visuels forts des réseaux d’électricité
En France, il existe 2 acteurs majeurs concernant le déploiement des réseaux d’électricité :
- D’un côté ENEDIS, qui gère le réseau de distribution d’électricité. Pour cela, ils déploient leurs lignes sur des pylônes électriques à Moyenne et Basse tension. Pylônes que l’on peut notamment retrouver au cœur des villes, pour de la distribution auprès des particuliers ainsi que les pour les PME.
- De l’autre RTE, qui gère le réseau de transport d’électricité. Leurs lignes, pouvant supporter de Très Haute Tension (400 000 Volts). Celles-ci sont identifiables de par les lignes aériennes et leurs pylônes métalliques que l’on retrouve principalement dans des milieux plus ruraux.
Ces pylônes représentent le cœur du bon fonctionnement de l’ensemble de nos infrastructures. Leur maintenance est donc un enjeu majeur pour l’économie française.
La réfection de la protection anticorrosion des pylônes électriques
Face au vieillissement de certaines lignes, il convient d’assurer la maintenance des pylônes électriques et de leur protection contre la corrosion.
En effet, face à un environnement plus ou moins agressif, la protection anticorrosion des pylônes peut être mise à mal. La localisation, l’environnement et les perturbations pouvant intervenir (conditions climatiques) peuvent en être la cause.
Pour répondre à cette problématique, les équipes de RTE mènent des campagnes de renouvellement de protection anticorrosion. Afin d’assurer le renouvellement de cette protection par système de peinture, il convient de prendre en compte différents éléments :
La nature du subjectile.
Elle peut être de 3 natures et avec différentes composantes :
- Acier Noir : déjà revêtu d’un système
- Acier Galvanisé revêtu ou non par un système de peinture
- Acier mixte : contient un mélange d’éléments en acier noir et d’autres en acier galvanisé
Les zones de corrosivité. Selon l’agressivité de l’environnement où se situent les subjectiles, RTE à définit des systèmes de peinture particuliers et applicables sur leurs pylônes.
Les contraintes locales particulières. En effet, selon la localisation des pylônes, certains critères peuvent influer sur la couleur de la finition (RAL) du système de peinture appliqué comme notamment la navigation aérienne ou encore les parcs régionaux.
Jongler entre les contraintes pour pérenniser l’équipement
Les travaux de remise en peinture sont soumis à un certains nombres de contraintes. Celles-ci obligent les différents acteurs d’un projet à être réactif avec un planning d’intervention souvent serré.
CONSIGNATION
La remise en peinture d’un pylône nécessite, face à un risque électrique poussé à l’extrême, de prendre les mesures nécessaires en réalisant, sans discussion possible, une consignation intégrale des câbles ou par terne sur la moitié de la tête d’un pylône (ensemble de 3 câbles conducteurs acheminant chacun une phase d’une même ligne à haute tension).
Cette consignation, datée par le mandataire des travaux de remise en peinture anticorrosion, en l’occurrence RTE, nécessite une intervention cadrée dans la durée pour ne pas perturber le transport de l’électricité dans le temps.
LOCALISATION
Selon la localisation des pylônes, certains accès peuvent devenir complexes de par plusieurs critères :
- Leur présence sur des terrains agricoles ;
- Une localisation au cœur de parcs, forêts ou la végétation peut être dense ;
- Leur présence sur des sites industriels.
CONDITIONS CLIMATIQUES
FORTE COACTIVITÉ
Les travaux de réfection anticorrosion des pylônes sont réalisés en extérieur et nécessitent donc des conditions climatiques favorables et le planning des travaux est à la merci de conditions pouvant être capricieuses (humidité, pluie, neige, température trop faible ou trop élevée).
C’est pour cela qu’en général, ces travaux s’effectuent hors périodes hivernales (de fin Mars Avril jusqu’à la fin du mois d’Octobre).
Enfin, du fait de périodes de consignation parfois très courtes, la coactivité peut devenir une contrainte majeure dans le planning des travaux de part les différentes opérations pouvant être à réaliser :
- Débroussaillage des accès aux pylônes ;
- Désenfouissement des pieds des pylônes ;
- Changement des isolants sur les pylônes ;
- Réfection de la protection anticorrosion par système de peinture ;
- Contrôle des travaux de remise en état de la protection anticorrosion.
Assurer le contrôle des travaux de réfection anticorrosion
Depuis début 2021, les équipes de CORROSIA se coordonnent avec les contremaîtres des lignes aériennes RTE afin de réaliser le contrôle de la réfection anticorrosion des pylônes électriques.
Comme pour les applicateurs du revêtement anticorrosion, nous sommes soumis aux mêmes contraintes et devons nous organiser pour réaliser le suivi des travaux de peinture.
Le contrôle des travaux de protection anticorrosion va permettre d’assurer la qualité de ces travaux et donc obtenir un revêtement plus durable dans le temps afin de réduire les coûts de maintenance à moyen et long terme de ces pylônes.
Des nouvelles techniques de transports d’électricité pourraient prendre les devant dans les années ou décennies à venir. L’enfouissement des lignes électriques ou encore la transmission par ondes radios sont des possibilités. Cependant, les pylônes électriques représentent un outil loin d’être obsolète.
Bien au contraire, depuis 2020, RTE a commencé à installer des pylônes “équilibre”. Cette nouvelle génération de pylônes répond à une demande d’intégration plus naturelle du paysage. Leur esthétisme et leur faible emprise au sol par rapport aux pylônes actuels seront déjà plus appréciés par la population locale. De plus, ils sont bien plus résistants au vent (jusqu’à 194 km/h) et feront donc face à des conditions météorologiques plus agressives.
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